Philosophie et ordre politique : la constitution de la nation en Argentine à travers la fiction littéraire

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19 décembre 2017

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Marcelo Raffin, « Philosophie et ordre politique : la constitution de la nation en Argentine à travers la fiction littéraire », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.10713


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L’article envisage ici une analyse stimulante de la Constitution de l’Argentine au prisme de la fiction littéraire sud-américaine. Comprendre la « communauté imaginée » d’Anderson vise en effet à comprendre les conflits et les représentations à l’origine de la nation selon un « bagage signifiant » naissant de véritables « fictions fondatrices ».L’étude de romans continentaux, tels que ceux de José Mármol, Jorge Isaacs ou José de Alencar, met ainsi en évidence un véritable érotisme patriotique présentant un amour hétérosexuel entre partenaires de régions différentes à l’intérieur d’un même État. Puis à la fin du XIXe siècle, la littérature a pour fonction nouvelle d’inventer des comportements et des normes nécessaires à l’invention de la citoyenneté et à la « cartographie imaginaire » de l’État en consolidation.Néanmoins, ces matrices nationales se sont construites autour du mépris systématique mettant en lumière trois traits spécifiques : l’exclusion et la déshumanisation de l’autre, l’obsession de l’invasion, la représentation et la pathologisation d’un corps social et patriotique. Le premier caractère se réfère au « rêve d’extermination » de Giorgi et se matérialise notamment autour des antithèses national-immigrant, péroniste-anti-péroniste et droite-gauche. L’invasion, ou la violation, se mêle aux théories hygiénistes telles que la biopolitique de Foucault. Le dernier trait matérialise le corps contre lequel sont exercées ces différentes formes de violence, tout en reprenant la métaphore du corps malade guéri par le soignant politique.

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