8 juillet 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
de Raemy Daniel et al., « Chapitre 3. Comparaisons : domaines voisins et plus lointains », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.36833
Certaines sources documentaires sérielles médiévales comme les comptes de châtellenie offrent pour l’étude de la fonction résidentielle du château des informations précises. On a choisi ici l’exemple du mobilier « meublant » dont on a pu présenter les formes, les matériaux, les fonctions et l’emplacement dans les différentes pièces d’habitation. Il est abordé ici une étude minutieuse d’un des plus importants châteaux foréziens au Moyen Age. L’analyse architecturale et archéologique a permis de préciser les phases de construction ainsi que l’organisation de différents aménagements qui témoignent de la difficulté à concilier les nécessités de la défense et de la résidence. Choisie comme terrain de comparaisons l’Alsace offre un bon exemple par la densité de vestiges encore présents et l’ampleur des recherches effectuées. C’est l’ensemble des éléments matériels qui appartiennent à la notion de confort, illustrée de très nombreux exemples, qui est ici passée en revue. Plusieurs documents aragonais concernant des concessions de châteaux royaux à des alcaides, ou des visites de châteaux par des officiers royaux montrent que des forteresses rurales de taille importante ne sont souvent occupées, quelques dizaines d’années après la Reconquête du Royaume de Valence, que par une garnison de quelques hommes. Les châteaux construits en Grande Pologne au xive s., qu’ils soient nés de l’initiative royale ou des grandes familles de la noblesse, sont conçus pour répondre rationnellement aux nécessités de la défense, de l’administration du pouvoir, de la résidence aristocratique et de la gestion d’un domaine foncier.