Chapitre 3. Présentation du corpus

Résumé Fr En

Le corpus d’analyse est principalement issu de la culture magdalénienne (phases moyenne et supérieure) car elle offre de multiples facettes au chercheur et une diversité de pièces qui autorise des choix d’ordre qualitatif et quantitatif. Les sites exploités dans ce travail sont représentatifs du grand Sud‑Ouest de la France. Leur répartition géographique reproduit les limites de l’expansion magdalénienne classique du versant français : de la Dordogne (Laugerie–Basse) à la Gironde (abri Morin et Fontarnaud), aux Pyrénées‑Atlantiques (Arancou) et ariégeoises (Enlène, Le Mas‑d’Azil). L’échantillon réuni illustre aussi la diversité morphologique des supports de l’art mobilier, du fragment de côte à l’os d’oiseau, de l’os hyoïde aux lames osseuses miniatures. La thématique regroupe de nombreuses espèces (renne, cheval, bison, biche, cerf, poisson, oiseaux...) et animaux indéterminés ; sans oublier les signes géométriques simples et complexes. Au total, 60 objets sont analysés. Pour chacun, les données sont rassemblées sous forme d’une description normalisée. Chaque figure (animale ou abstraite) est décomposée en tracés lors de l’observation au MEB. Pendant ces examens, tous les segments sont photographiés. Les micrographies constituent la référence iconographique sur des données techniques, concernant par exemple les différentes catégories de stigmates gestuels ou les superpositions de traits. Ces images fournissent plus qu’une illustration, elles forment l’un des piliers de l’argumentation développée dans la synthèse. Chaque fois que cela a paru utile et matériellement possible (en fonction des dimensions de l’objet, c’est‑à‑dire dans vingt‑six cas), les clichés isolés ont été rassemblés en montages offrant ainsi une vue plus large de la surface analysée et de la dynamique gestuelle.

The corpus of the study is for the most part taken from Magdalenian culture (middle and upper phases), because this period offers a range of objects and multiple facets that allow researchers to make qualitative and quantitative choices. The sites used in this work are representative of the broad south‑western region of France. The geographic distribution corresponds to the boundaries of classic Magdalenian expansion on the French side of the Pyrénées: from the Dordogne river (Laugerie‑Basse) to the Gironde estuary (Morin shelter and Fontarnaud), to the Pyrénées‑Atlantiques (Arancou) and the Ariège portion of the mountain range (Enlène, Le Mas‑d’Azil). The sample assembled also illustrates the morphological diversity of the materials used in portable art, from a fragment of a rib to bird bone, from the hyoid bone to miniature bony blades. The subjects depict many species (reindeer, horses, buffalo, does, stags, fish, birds…) and indeterminate animals, not to mention simple and complex geometric signs. A total of 60 artefacts were analysed, and the data for each object recorded in a standard description form. Each figure (animal or abstract) was broken down into the component markings observed with the SEM. All segments were photographed during this phase. These micrographs made up our compendium of iconographic reference data on techniques, covering for example the different categories of gestures and their marks, or superimposition of lines. These images are more than an illustration, they constitute one of the fundamental pillars supporting the argumentation developed in our final Overview. Whenever necessary and physically possible (depending on the size of the object, i.e. in 26 instances), the separate prints were assembled to form a montage, thus furnishing a broader view of the surface studied and the dynamics of the gesture involved.