18 octobre 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Ajit K. Neogy et al., « Decolonization of French India », Institut Français de Pondichéry, ID : 10.4000/books.ifp.9280
Le thème central de ce livre se développe autour du destin des cinq comptoirs français de l’Inde (dont le chef-lieu, Pondichéry) que la France entendait conserver, y compris après le départ des Britanniques le 15 août 1947. La métropole avait négligé ces territoires pendant des années et lorsqu’elle prit conscience du changement profond qui s’était opéré dans l’attitude de leurs habitants, elle tenta de les satisfaire par un certain nombre de réformes qu’ils jugèrent irrecevables. S’inspirant de ce qui s’était passé dans le reste du sous-continent, les sujets de l’Inde Française exprimèrent le désir de s’identifier à leurs frères vivant de l’autre côté des limites territoriales et demandèrent le transfert des comptoirs à l’Union indienne, ce que la France ne pouvait accepter. Ce refus fut alors suivi d’un vaste mouvement de protestation que les mesures répressives des autorités de Pondichéry ne purent enrayer. New Delhi, en même temps, exerçait sur Paris une forte pression diplomatique pour que la France se retirât de ses cinq enclaves, mais les négociations traînèrent, ce qui exaspéra encore plus la population locale. A cela, il faut ajouter les événements d’Indochine et d’Afrique qui jouaient contre la puissance coloniale. Cette situation sans issue dura sept ans jusqu’à l’arrivée au pouvoir à Paris de Pierre Mendès France. Entre-temps, il est vrai, Chandernagor avait été rattaché à l’Inde à la suite d’un référendum. Les initiatives diplomatiques du Premier Ministre français permirent de sortir de l’impasse et de rendre possible le transfert paisible des quatre établissements du Sud à l’Inde. Ainsi, grâce aux efforts diplomatiques et à l’esprit de conciliation des deux gouvernements, le problème des territoires français de l’Inde fut résolu à l’amiable, ouvrant une ère de cordialité entre les deux pays.