Chapitre 11 – Aux marges d’Alep : les camps de réfugiés palestiniens

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24 juin 2014

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Yasmine Bouagga, « Chapitre 11 – Aux marges d’Alep : les camps de réfugiés palestiniens », Presses de l’Ifpo, ID : 10.4000/books.ifpo.6677


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Comme de nombreuses métropoles de la région, Alep a été un lieu d’accueil pour les réfugiés palestiniens. Leur présence s’est inscrite durablement dans le paysage urbain, avec la pérennisation depuis soixante ans, des camps dans lesquels ils ont été regroupés. Ces espaces, en marge de la ville, entretiennent avec l’agglomération une relation complexe, entre intégration fonctionnelle et mise à distance symbolique : en effet, ils sont à la fois reliés au tissu urbain par le réseau routier, les transports, les services, et en même temps ils sont vécus comme des lieux à part. Le camp de Neirab, qui est le premier à Alep à avoir accueilli des réfugiés lors de l’exil de 1948, est situé à l’est de la ville, près de l’aéroport. Sur un espace très réduit (environ 15 ha), il héberge plus de 17 000 habitants. Le second camp, Aïn al-Tell (ou Handarat), situé au nord, présente une physionomie différente : sur une superficie semblable, il ne compte que 4 000 habitants. Les Palestiniens vivant en ville sont, quant à eux, une minorité : d’après les données de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency), l’agence des Nations-Unies en charge des réfugiés palestiniens, les deux camps regroupent à eux seuls 70 % des Palestiniens enregistrés à l’UNRWA sur toute la région Nord.

Like many other important cities in the region, Aleppo hosts Palestinian refugees. The presence of Palestinians has become a durable feature of the urban landscape in the aftermath of their settlement in camps that began sixty years ago. These areas, located in Aleppo’s outskirts, have complex relationships with the centre. They are functionally integrated but symbolically marginalised. Palestinian camps are linked to the urban network through roads, public transports and services but at the same time they are perceived as being a world apart. Neirab camp was the first camp to welcome refugees from the 1948 exile. It is located in the Eastern part of the city, close to the airport. More than 17,000 people lived there in a small space (about 15 ha). The second camp, Aïn al-Tell (also known as Handarat), located in the North, presents a different physiognomy: it hosts only 4,000 residents on a similar surface. Palestinians residing in cities represent a minority. According to UNRWA (United Nations Relief and Works Agency), the two camps host 70% of registered Palestinians in the total Northern region of Syria.

خلاصة – كانت حلب، مثلها مثل عددٍ كبيرٍ من مدن المنطقة، مكاناً لاستقبال اللاجئين الفلسطينيين. وقد اندرج وجودهم اندراجاً مستداماً في المشهد المديني، مع ديمومة المخيمات التي تجمعوا فيها منذ ستين عاماً. تقيم هذه الفضاءات، الموجودة على هامش المدينة، علاقةً معقّدة، بين الاندماج الوظيفي والإبعاد الرمزي؛ فهي ترتبط بالنسيج العمراني بشبكة الطرقات ووسائل النقل والخدمات، كما أنّها في الوقت عينه تعاش بوصفها أماكن مختلفة. كان مخيّم النيرب أول مخيمٍ في حلب يستقبل اللاجئين بعد نكبة 1948، وهو يقع شرقي المدينة قرب المطار. يؤوي المخيّم الذي يحتلّ مساحةً ضيّقةً (نحواً من 15 هكتاراً) أكثر من 17 ألف نسمة. ويقع المخيم الثاني، عين التل (أو عندرات)، في الشمال على مساحةٍ معادلةٍ ولا يعد سوى 4 آلاف نسمة. أمّا الفلسطينيون الذين يعيشون في المدينة، فهم أقلّية : يضم المخيمان 70 بالمائة من الفلسطينيين المسجلين في وكالة غوث اللاجئين الفلسطينيين (الأونروا) في كلّ منطقة الشمال.

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