The Marshall plan and the modernization of the Norwegian economy

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31 mai 2022

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Helge Ø. Pharo, « The Marshall plan and the modernization of the Norwegian economy », Institut de la gestion publique et du développement économique, ID : 10.4000/books.igpde.14902


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Les mesures envisagées par le gouvernement travailliste pour réaliser la croissance et la modernisation de l’économie de l’après-guerre figuraient dans les programmes de reconstruction élaborés par le parti et par le gouvernement pendant la guerre et au tout début de l’après-guerre. Le programme à long terme présenté à l’OECE en 1948 était déjà esquissé dans le budget national de 1946. Ainsi, le programme de développement industriel de la Norvège a précédé le Plan Marshall et les incitations des États-Unis à planifier l’économie nationale. Les plans norvégiens misaient sur la promotion des exportations et sur l’exploitation des importantes ressources hydroélectriques existantes et potentielles de la Norvège, ainsi que sur la reconstitution de la flotte norvégienne. Les auteurs de ces plans attachaient une importance particulière au développement de la production norvégienne d’aluminium et à la construction d’une aciérie dans le nord de la Norvège. Ces plans de modernisation présupposaient d’importantes entrées de capitaux extérieurs. Les avis des services de la Coopération économique (Economie Coopération Administration, ECA) à Washington, du Bureau du Représentant spécial à Paris ainsi que de la mission de l’ECA à Oslo étaient partagés au sujet des plans norvégiens. Au départ, l’orientation de la Norvège vers la croissance et des mesures économiques relativement austères prises au niveau national avaient été accueillies avec enthousiasme par l’ECA d’Oslo. Cependant, les trois bureaux de l’ECA auxquels la Norvège avait affaire, exprimaient à des degrés divers un certain scepticisme quant à l’expansion d’industries nationales, le textile notamment, à la protection de l’agriculture et à la construction d’une aciérie qui pourvoirait aux besoins du marché national. Ils redoutaient que la politique norvégienne ne s’orientât vers l’auto-suffisance, le protectionnisme et le dysfonctionnement de la production plutôt que vers la rationalisation, l’ouverture des marchés et l’amélioration de la productivité. Ils craignaient également que les plans norvégiens ne fussent trop ambitieux et n’engendrassent des pressions inflationnistes incontrôlables. Les responsables de l’ECA de Paris et de Washington, en particulier, trouvaient que les programmes d’investissement norvégiens étaient excessifs et ne tenaient pas suffisamment compte de la division du travail entre pays européens. L’ECA d’Oslo se montrait généralement plus favorable aux thèses du gouvernement travailliste, jusqu’au déclenchement de la guerre de Corée, du moins. L’ECA d’Oslo tendait à porter un jugement plus favorable sur les plans norvégiens. Tout comme les Américains étaient divisés quant à leur appréciation des plans norvégiens, le gouvernement travailliste, le parti travailliste, les syndicats, les autres partis et divers groupes d’intérêt jugeaient diversement les mesures gouvernementales et les efforts américains pour influencer la politique norvégienne. La droite partageait dans une certaine mesure le point de vue américain, tandis que la gauche et les syndicats se montraient souvent favorables à des mesures qui auraient pour effet d’accroître les pressions inflationnistes et d’assurer une plus grande protection du marché norvégien. La politique de modernisation norvégienne résulta de l’interaction de ces forces, le gouvernement travailliste tantôt cédant aux pressions américaines. tantôt les exploitant pour l’emporter dans les conflits politiques et économiques nationaux. Après le déclenchement de la guerre de Corée, les critiques et les pressions des États-Unis diminuèrent. Bien qu’au printemps 1950, l’ECA et le Bureau du Représentant spécial aient cherché à remplacer les éléments les plus pro-norvégiens de l’ECA d’Oslo, à l’automne de cette même année, les États-Unis se prononcèrent en faveur d’une intensification de l’exploitation des ressources hydroélectriques et de la poursuite de la construction d’usines d’aluminium, ainsi que d’une accélération du développement économique de la région du grand Nord de la Norvège. De même qu’en 1947 l’adhésion de la Norvège au Plan Marshall avait été dictée par des considérations de sécurité, ces mêmes considérations de sécurité conduisirent l’ECA à approuver les mesures de modernisation qui avaient été auparavant fortement critiquées.

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