De l'utilité d’un compte du sport pour l'analyse économique du sport

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11 janvier 2019

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Wladimir Andreff, « De l'utilité d’un compte du sport pour l'analyse économique du sport », INSEP-Éditions, ID : 10.4000/books.insep.2240


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Il faut partir du constat selon lequel la préoccupation de construire un compte du sport est postérieure à l’apparition des premières réflexions et analyses économiques consacrées au sport, lesquelles sont bien évidemment postérieures à la pénétration de grandeurs économiques (de « l’argent ») dans les activités physiques et sportives - APS (1). La première utilité d’élaborer un compte du sport a donc découlé de la volonté des autorités du sport (fédérations, comités olympiques, ministères des sports) d’être mieux informées sur ces grandeurs économiques pour tenter de proportionner leur pouvoir dans la société au poids économique du sport : le compte du sport a ici une vocation principalement descriptive et informative (2). Il est vite apparu cependant qu’un compte du sport est un instrument exigeant et assez coûteux à élaborer, dont il faut ensuite assurer la maintenance et la « routinisation » si l’on veut que l’information économique sur le sport soit rendue systématique, régulière et suffisamment détaillée ou désagrégée dans sa présentation (3). Un tel coût est évidemment un facteur qui a retardé la production de comptes du sport par rapport aux besoins, aux espoirs et aux avancées de l’analyse économique du sport.Néanmoins, une autre impulsion est venue stimuler les efforts de comptabilisation du sport, à savoir le besoin de connaître l’impact économique de l’organisation des grands événements sportifs, puis les incidences d’autres décisions politiques concernant le sport et ayant inéluctablement aujourd’hui des conséquences économiques (4). L’estimation des effets d’un choc exogène, le calcul de multiplicateurs d’impact, voire la modélisation, se sont surtout tournées vers le Tableau Entrées-Sorties (TES). Il faut noter enfin l’accélération (pour ne pas dire « l’explosion ») dans le développement de la « science économique du sport »(sports économies), depuis 1997-1998, avec la publication d’un nombre croissant d’articles traitant de l’économie du sport dans les meilleures revues économiques généralistes (American Economic Review, Journal of Economie Perspectives, etc.), la création en 2000 du Journal of Sports Economies (répertorié dans le Journal of Economie Literature), celle de l'International Association of Sport Economists en 1999, la préparation à la demande d’un éditeur anglais d’un « handbook » d'économie du sport rassemblant une centaine d’auteurs (Andreff & Szymanski., 2005), et ainsi de suite. Cette expansion de l’analyse économique du sport est évidemment gourmande en données (5) pour pouvoir vérifier ses hypothèses, ses schémas analytiques et ses éventuelles recommandations de politique économique et sportive.

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