Chapitre 15. Érosion cumulée et restauration de la productivité d’un sol ferrallitique acide du Burundi

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19 novembre 2018

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Théodomir Rishirumuhirwa et al., « Chapitre 15. Érosion cumulée et restauration de la productivité d’un sol ferrallitique acide du Burundi », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24261


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Les hauts plateaux du Burundi sont soumis à une forte pression démographique (> 250 hab./km²) et à une dégradation rapide des terres entraînant une baisse continuelle de la production agricole. Dans ce contexte, l’impact de l’érosion hydrique et la réponse de trois méthodes de restauration des terres sur les rendements et la rentabilité économique du maïs ont été étudiés à la station de recherche de l’Iraz à Mashitsi, sur un sol ferrallitique très acide de 8 % de pente. L’étude a porté sur trois années de mesure sur six parcelles d’érosion dont les pertes cumulées sont respectivement de 154 t/ha/3 ans sur le témoin (jachère nue travaillée), de 0,14 t sur la parcelle totalement paillée et de 17 à 58 t/ha/3 ans sur les parcelles sous bananeraies de moins en moins denses. Le ruissellement a diminué de 15 à 1 % pour une pluviosité de 1 200 mm en fonction du taux de couverture du sol. La quatrième année, chaque parcelle a été divisée en 4 parties soumises à 3 modes de restauration (6 t de fumier, fumier + NPK 60-60-40, idem + 500 kg de chaux) et semée en maïs. Les résultats montrent que les terres les plus érodées sont les plus dégradées et sont beaucoup plus difficiles à restaurer que les sols bien protégés : leur restauration nécessite des moyens plus importants (fumier et NPK), difficiles à mobiliser par les agriculteurs burundais. Ils montrent aussi que la fumure organique est la clé de toute restauration et qu’un complément en engrais NPK en renforce l’efficacité. Le chaulage, par contre, semble déprimer les rendements du maïs.

In central Burundi, the yield of various crops is low and still decreasing while the population density is very high (250 up to 800 people/km²). Erosion was measured on six runoff plots (300 m²) and three treatments: the standard bare fallow, the fully mulched with local grass, and 4 densities of bananas trees partially mulched with their leaf residues. Annual runoff varied from 15 to 1 % of the rains (around 1,200 mm/year) and cumulated erosion on 8 % slope decreased from 154 t/ha/3 years on the bare plot to 0.14 t/ha/3 years under full mulch. Under banana plantation, erosion decreased (58 t/ha to 17 t/ha/3 years) with higher banana trees density and higher rate of mulched surface. During the fourth year, each runoff plot was divided into 4 parts on which the following soil restoration methods were tested: 1/the control with no restoration, 2/restoration with 6 t/ha of manure, 3/restoration cumulating 6 t/ha of manure (D.W.) and N60, P60, K40, 4/the same treatment + 500 kg/ha of lime. All the plots were planted with maize (Bambou variety). The results showed that it is very difficult to restore soil productivity of very eroded ultisoils. Combining manure and mineral nutrients improved yields up to 3 to 4 t/ha of maize grains the first season on protected plots. Liming seems to have a negative impact on yields. The economical analysis showed that the most economic system of restoration is the use of manure and a few NPK complement.

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