18 janvier 2021
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Émilie-Jade Poliquin, « Les Catastérismes d’Ératosthène : l’histoire de leurs rédactions en regard des magnitudes stellaires », MOM Éditions, ID : 10.4000/books.momeditions.10632
On s’accorde aujourd’hui à considérer que l’épitomé connu sous le nom de Catastérismes est en fait une version maintes fois remaniée d’un texte original attribué à l’autorité d’Ératosthène. Des chercheurs, comme Jean Martin, en étudiant certaines fables qui y sont racontées et le nombre d’étoiles dans chacune des constellations, ont pu comprendre les différentes étapes de la transmission de cet ouvrage. Ainsi, l’Astronomie d’Hygin, les Scholies à Germanicus, l’Épitomé et l’Aratus Latinus dérivent tous d’une même tradition. Nous avons quant à nous réalisé tout d’abord une comparaison exhaustive entre l’Épitomé et le texte d’Hygin en recensant tous les termes associés à la brillance des étoiles. À la lueur de cet examen, nous avons osé avancer qu’Hygin donne en regard des magnitudes stellaires un portrait plus représentatif non seulement du ciel, mais peut-être aussi de la rédaction originale des Catastérismes. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons approfondir cette question en étendant notre enquête aux autres témoins de cette tradition. Ces mentions sur la brillance des étoiles généralement jugées imprécises ou inutiles par les éditeurs ont ainsi un rôle à jouer dans les débats philologiques qui entourent toute la question ératosthénienne et peuvent nous aider à comprendre les étapes qui ont mené à la rédaction de l’Épitomé parvenu jusqu’à nous.