6 avril 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Christian Stein, « Épigraphie et mise en scène de la domination sociale dans la Gaule méridionale tardive (IV e-VIe s.) », Publications du Centre Camille Jullian, ID : 10.4000/books.pccj.3113
On possède peu d’inscriptions gauloises qui mentionnent des membres des élites au IV s. Le corpus exploitable fait moins d’une quinzaine de textes et brille surtout par l’absence des clarissimes, ou du moins d’individus explicitement indiqués comme tels. Comme on sait par ailleurs que ce groupe est tout de même assez fourni en Gaule au IV e s., on en arrive vite à l’idée que l’épigraphie n’était pas à leurs yeux un moyen de se mettre en scène dans l’espace social. Il est cependant perceptible que les choses changèrent aux V e et VIe s. en Gaule méridionale : dans un contexte d’effondrement de l’Empire d’Occident, les inscriptions commémorant les membres des grandes familles gallo-romaines sont désormais relativement nombreuses. La lettre III, 12 de Sidoine Apollinaire, à propos de la tombe et de l’épitaphe de son grand père, permet de percevoir ce changement de sensibilité envers l’épigraphie.