28 avril 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pirazzoli‑t’Serstevens Michèle, « Archéologie funéraire et historiographie (Chine) », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.22582
Depuis une soixantaine d’années, l’archéologie funéraire a complètement renouvelé notre approche et notre documentation pour des pans entiers de l’histoire chinoise. Les tombes, leurs structures, les textes, objets, aliments, peintures, inscriptions qu’elles contenaient éclairent non seulement les pratiques liées à la mort et les croyances religieuses, mais aussi la culture matérielle et l’organisation sociale. Quelques‑uns de ces apports seront évoqués de l’Antiquité au xviie siècle à travers un certain nombre de thèmes : les rapports entre religion, rituel, politique et philosophie pour l’Antiquité ; la richesse d’informations qu’apportent les bibliothèques déposées dans les tombes des ve‑ier siècles avant notre ère, celle qu’apportent les tombes Han sur la vie d’ici‑bas, la religion, l’organisation de la société et les choix politiques des classes dominantes ; le faste et l’art de cour des Han et des Ming ; les modes de vie, les goûts et la culture visuelle des élites locales en Chine du Nord entre xe et xive siècle. Enfin, les tombes conservent la mémoire de la société pluriethnique et pluriculturelle qui domina en Chine du Nord pendant deux millénaires.