12 décembre 2017
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David Gibeault, « L’autorité comme échange : la Chine », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.2283
Constatant l’ubiquité de l’autorité en Chine, hors de nos champs habituels (politique, éducatif, familial), le chapitre de David Gibeault analyse des relations d’autorisation, réalités concrètes, plutôt que la notion abstraite d’autorité.Ces relations d’autorisation sont relevées lors des visites que font les villageois de Wujiagou, dans la province du Hubei, à leurs temples. Les pratiques de dévotions observées, ainsi que la forme même des temples, indiquent une structure de relations dans laquelle l’autorisation est la contrepartie de la relation d’hommage. Cette structure se manifeste par des échanges hiérarchisés. Une fois identifié, cet ensemble permet d’éclairer divers aspects de la vie sociale chinoise, non seulement dans cette région, dans les relations de parenté et l’ordre social global du village, mais aussi dans l’organisation religieuse et politique de la Chine dans son ensemble. La dernière partie de l’étude compare les faits chinois avec des faits similaires en Occident. Les relations de dévotion observées ont en effet leur équivalent dans la tradition européenne ; toutefois leur inscription dans un univers de valeur différent mène à une compréhension de l’autorité toute opposée, comme le montre l’évolution moderne de la dévotion, le vote.