Manuscrits de Tombouctou

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28 avril 2020

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Jean‑Louis Triaud, « Manuscrits de Tombouctou », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.27004


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Bien qu’ils soient connus depuis plusieurs générations par les chercheurs, les manuscrits de Tombouctou, qui représentent plusieurs milliers de documents, pour la plupart en arabe, répartis entre une soixantaine de fonds, l’un public, et les autres privés, ont retenu, depuis une vingtaine d’années, l’intérêt des médias. Les attaques jihadistes, en 2012, ont relancé les préoccupations autour de ce capital culturel. Leur exposition médiatique récente a apporté une meilleure visibilité à ces fonds, stimulé l’engagement des États et des bailleurs de fonds, tout en faisant monter les enchères locales, transformant les manuscrits de Tombouctou en objet d’ostentation, de distinction urbaine, de « business », de géopolitique, tandis que les exigences scientifiques sur le contenu même de ces manuscrits sont souvent restées en second plan. Les travaux contemporains des spécialistes tendent, d’autre part, à réduire la centralité de Tombouctou dans la conservation des héritages manuscrits subsahariens, en replaçant son rôle dans un ensemble plus vaste, à l’échelle du Sahara méridional et du Sahel, dans lequel l’aire mauritanienne, notamment, occupe une place majeure.

Although they have been known for several generations by some scholars, the manuscripts of Timbuktu, which represent several thousand documents, mostly in Arabic, distributed among about sixty collections, one public and the others private, have retained, for about twenty years, the interest of the media. The jihadist attacks, in 2012, revived concerns around this cultural capital. Their recent media exposure has brought greater visibility to these resources, stimulated the states’ and donors’ commitment, while simultaneously pushing up the bids. The Timbuktu manuscripts have become an object of ostentation, of urban distinction, of “business” and of geopolitics. Scientific requirements, however, come second. Recent work tends, on the other hand, to reduce the centrality of Timbuktu in the conservation of sub‑Saharan manuscript legacies

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