28 septembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Christine Winter, « (Un-)mixing in the Mandate: purity and the persistence of “German-time” in New Guinea », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.38442
Au milieu des années 1930, la crise de la Société des Nations a remis en cause la légitimité du système mandataire dans le Pacifique. L’administration du mandat tout comme celle du Troisième Reich ont fait de la pureté et de la persistance de la germanité des thématiques de leur rhétorique. Dans cet article, j’explore le rôle et la fonction d’Allemands à l’appartenance raciale ambigüe – à savoir les insulaires métis allemands du Pacifique – dans un débat plus large entre différents experts et élaborations politiques. L’avenir des territoires sous mandat et de leur population allemande métis comportait des enjeux aussi bien pour les spécialistes des études sur la race que pour les missionnaires allemands ou les anciens fonctionnaires coloniaux. Selon leur lieu de résidence – l’Allemagne ou le Pacifique – et les conceptions de chacun, les insulaires métis allemands du Pacifique étaient évoqués soit comme des concitoyens allemands soit comme des « indigènes » afin de légitimer les revendications allemandes.