Transmission des archives et continuité du cérémonial, l’exemple des introducteurs des ambassadeurs, France-Angleterre (xviie-xviiie siècle)

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26 avril 2021

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Les introducteurs des ambassadeurs comptent au nombre de ces détenteurs d’offices cérémoniels à qui il incombait de veiller au respect des usages et de l’étiquette au sein des différentes cours européennes. Au cœur de ces normes complexes prenait place la notion de « précédent », point de référence déterminant le permis et l’interdit, fixant l’ordre établi. Conserver la mémoire de ces précédents, parfois vieux de plus d’un siècle, s’avérait indispensable. La trace écrite et, donc, l’archive s’imposaient dès lors comme l’unique recours possible. Pour cette raison, la charge d’introducteur des ambassadeurs offre un biais privilégié afin d’observer la lente émergence de la conception moderne de l’archive ; ce processus qui a vu le passage de l’archive, propriété de celui qui l’a élaborée et de ses descendants, à l’archive, ensemble de documents attachés non à une personne mais à une fonction. Entreprendre une comparaison franco-anglaise sur le long terme enrichit et nuance la compréhension que l’on peut avoir de ce phénomène. Face à la nécessité d’assurer la transmission d’un savoir, des solutions variées furent adoptées des deux côtés de la Manche, souvent plus empiriques qu’établies réglementairement. Un tel survol permet surtout de mesurer, en arrière-plan, la persistance de la vision traditionnelle de l’archive aux xviie et xviiie siècles.

Those who introduced ambassadors may be counted among ceremonial office-holders whose job was to see to the respect of usages and of etiquette in the various European courts. At the heart of those complicated standards, there was the notion of “precedent”, a point of reference which determined what was permitted and what was not, thus setting the established order. To remember these precedents, sometimes going back more than one century, proved an absolute necessity. A written trace (therefore, a record) then became the only possible resort. Therefore, the office of usher of ambassadors gives us a privileged approach to observe the slow emergence of the modem concept of records; this process saw the transition from records owned by the man who originated it and his descendants, to records which have become documents attached, not to a man but to an office. Undertaking a long-term Anglo-French comparison enriches and qualifies the understanding of this phenomenon. In view of the need to ensure the transmission of a given knowledge, different solutions were adopted on both sides of the Channel, often more practical than the result of regulations. Such a survey gives us, in the background, the possibility to assess the persistence of the traditional view of records in the 17th and 18th centuries.

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