29 novembre 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Klaus Oschema, « La voix qui emporte ? », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.88762
Se focalisant sur l’exemple de la Bourgogne et l’Empire au xve siècle, cet article analyse le rôle qu’a joué la voix des princes comme « instrument » dans l’exercice du pouvoir au Moyen Âge. Si le sujet semble important dans la perspective d’une étude de la « performance » des princes, son analyse se heurte à des difficultés méthodologiques et au silence (partiel) des sources. Dans l’ensemble, des princes apparaissent souvent comme orateurs (avant tout dans des situations peu formalisées) dans les textes historiographiques de la fin du Moyen Âge. Dans le même temps, ces textes ne fournissent souvent pas de détail à propos de la voix de leurs protagonistes. Ce faisant, ils soulignent l’importance accordée au fait que le prince s’exprime lui-même, mais témoignent aussi d’un certain « logocentrisme » de la part de leurs auteurs.