3 mai 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pierre Crétois et al., « Affranchir les choses ? », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.99802
Pourquoi les ressources matérielles devraient être, en tant que telles, des propriétés ? Est-ce nécessaire à la régulation des rapports sociaux qui se déploient en elles ou, au contraire, la propriété des portions de ressources matérielles ne met-elle pas en péril tant la ressource que la sociabilité ? Posant ces questions, cette contribution commence par rappeler les fondements de l’approche propriétaire qui défend l’appropriation des choses mêmes. Dans un second temps, elle s’efforce de la dépasser en défendant la thèse selon laquelle la propriété des choses elles-mêmes n’est pas souhaitable. Pour réguler les rapports sociaux qui portent sur les ressources matérielles, il n’est pas nécessaire qu’elles fassent, en tant que telles, l’objet d’une appropriation, il suffit que les personnes acquièrent non les choses mais des droits partiels sur elles, de nature à régler les relations sociales qui se déploient en leur sein.