7 mars 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jacques Blot, « Les écosystèmes forestiers tropicaux de montagne : l’exemple des forêts à Juniperus Procera (république de Djibouti) », Presses Universitaires de Bordeaux, ID : 10.4000/books.pub.10577
Réalisés sur l’écocomplexe de Day, en république de Djibouti, ces travaux sont le résultat de sept années de recherches. Nous réalisons une description succinte des composantes végétales des milieux montagnards concernés et plus particulièrement de la forêt à Juniperus procera. Nous présentons le rôle fondamental de ce type de forêt au niveau du maintien des grands équilibres climatiques, pédologiques, hydrologiques, etc. Le fonctionnement écologique de ces forêts est étudié, notamment les mécanismes qui conditionnent les précipitations néphéléniques, l’évolution des réserves hydriques au cours du cycle annuel et la régénération de quelques espèces ligneuses dominantes. L’homme est considéré comme facteur écologique ayant une incidence sur la dynamique et l’évolution du milieu, les structures sociales des populations sont étudiées, ainsi que les stratégies de gestion des ressources naturelles renouvelables et les modifications récentes qu’elles ont subies. L’origine de la forêt de Day est évaluée à 1,2 Ma. La paléoévolution, l’évolution récente et la dynamique actuelle des systèmes sont décrits. L’évolution récente en particulier est conditionnée par une éruption volcanique datée de 1862 ; c’est elle qui est à l’origine de la phase de régression en cours. Les activités humaines jouent également un rôle décisif, mais seulement dans la partie terminale de cette phase. Pour obtenir ces résultats nous utilisons plusieurs méthodologies permettant une considération d’éléments enregistreurs divers : dendrochronologie, dendroclimatologie, palynologie, potentiel séminal des sols, phytosociologie quantitative et comparée mais aussi des indicateurs biologiques pour lesquels nous avons identifié leur biologie. Ceci nous conduit à une évaluation du degré d’adaptation écologique de ces systèmes montagnards, à identifier leurs perspectives évolutives et à proposer un plan d’aménagement qui puisse assurer une conservation du milieu mais favorise aussi un développement durable nécessaire à l’homme.