28 juillet 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anne D. Peiter, « Un critique clairvoyant de la Langue du Troisième Reich ou un « Goebbels par l’esprit » ? », Presses universitaires François-Rabelais, ID : 10.4000/books.pufr.31517
L’art de la satire de Karl Kraus consiste pour Walter Benjamin en ceci qu’elle prépare une « communion » qui serait une « dévoration de l’ennemi ». Celui qui mange ses ennemis s’approprie leur substance et d’une certaine façon ne fait plus qu’un avec eux. Kraus entretient donc une relation intime avec ce qui nourrit sa satire, il défend ses victimes jalousement de la griffe des autres critiques, comme s’il s’agissait d’un repas qui ne revient qu’à lui. Comme chez les « cannibales », ce repas n...