24 février 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Sarah Przybyl et al., « De l’écoute à la prise en compte de la parole de l’enfant : Le cas des mineurs non accompagnés en France », Presses universitaires de Liège, ID : 10.4000/books.pulg.9892
La Convention internationale des droits de l’enfant est la référence pour les droits de l’enfant. Malgré ses articles 3, relatif à l’intérêt supérieur de l’enfant, et 12 sur le droit à l’expression et à être entendu, la parole des enfants reste encore largement portée par des adultes. Différents mécanismes non juridictionnels offrent des prises en compte originales de la parole des mineurs. Cette contribution se concentre sur la situation des mineurs non accompagnés qui, du fait de leur isolement, sont considérés comme en danger et doivent être pris en charge par les services de protection de l’Aide sociale à l’enfance du département où ils sont repérés. Venus d’Afrique de l’Ouest, du Maghreb ou de l’Asie, ces jeunes âgés entre 12 et 17 ans ont des parcours migratoires aussi multiples que les raisons qui les ont conduites à quitter leur pays. Entre protection de l’enfance et gestion des flux migratoires, ils font l’objet d’une attention particulière. Au fil du temps, l’évaluation de leur minorité et de leur isolement a fait de leur parole un outil central de l’accès à une protection. Le filtre des évaluations sociales passé, c’est dans leur prise en charge quotidienne au sein d’institutions spécialisées que la parole devient le support à la mise en place d’un projet personnel individuel.