37. Périls pour l’université

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12 juillet 2018

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Jean-Charles Falardeau, « 37. Périls pour l’université », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13560


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Prolongeant sa réflexion de 1952 (voir texte 32) où il s’inquiétait des effets pervers de la croissance des universités — gigantisme, bureaucratisation, fragmentation du savoir entre écoles professionnelles —, le sociologue Jean-Charles Falardeau rappelle que l’université a d’abord une mission proprement intellectuelle au service du savoir et que cela est compatible avec la foi religieuse, pour autant que celle-ci ne soit pas réduite à un système de défense justifiée par la protection de futurs clercs ou à une mentalité de séminaire ou de collège classique. Pour que l’université puisse pleinement remplir sa mission intellectuelle, accepter la « hardiesse des aventures de la recherche dans toutes les directions où nous entraîne l’esprit », de nouveaux périls, naissant de l’évolution récente de l’institution, doivent être conjurés. Falardeau donne l’exemple des pressions qu’exercent les ordres professionnels pour tenter d’influencer le contenu de programmes d’études, qui sont aussi des conditions d’admissibilité à une profession ; c’est le permanent péril de transformer une faculté universitaire en école professionnelle. Un deuxième danger tient à la transformation insidieuse de l’université en entreprise où « l’administrateur est tout-puissant » ; cela conduit à dénaturer le travail universitaire : rentabilisation de l’enseignement par l’augmentation du nombre d’étudiants par cours, mise en place de programmes d’études « pratiques », orientation « pratique » de la recherche. Falardeau dénonce aussi les pressions plus ou moins conscientes qu’exerce la société pour que le travail universitaire se fasse selon des normes de productivité, de rapidité, d’utilité immédiate, d’efficience, qui, si elles se justifient dans l’industrie, le dénatureraient dans une institution de haut savoir. Les « œuvres de l’esprit » appellent un environnement approprié et des règles d’organisation propres.

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