39. Les libertés universitaires

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12 juillet 2018

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André Laurendeau, « 39. Les libertés universitaires », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13563


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Au printemps 1960, l’embauche à titre de professeur d’un personnage qui s’illustrera davantage par sa carrière politique qu’universitaire — à savoir : Pierre Elliott Trudeau — semble bloquée par les autorités de l’Université de Montréal, malgré une recommandation positive de la faculté des sciences sociales. Ce n’est pas la première fois que l’embauche de Trudeau se heurte au veto des autorités universitaires. L’incident amène André Laurendeau à s’interroger non seulement sur les pratiques de gestion de l’université, mais surtout sur l’irrespect des libertés universitaires fondamentales que manifestent de telles pratiques. Comme la compétence de Trudeau pour l’enseignement universitaire ne saurait être mise en cause, ce seraient ses idées politiques qui inquiéteraient les autorités universitaires. Pour Laurendeau, cet état de choses soulève trois graves problèmes. D’une part, il ne conçoit pas qu’une université fasse ainsi fi des libertés universitaires les plus fondamentales : ces libertés « se conçoivent mal si l’on doit entrer dans une ère de mises à l’index ». D’autre part, il s’inquiète des modes d’exercice du pouvoir dans l’université ; la faculté a jugé Trudeau compétent ; n'est-ce pas suffisant ? Qui exerce le vrai pouvoir dans l’université et selon quelles règles et quels principes ? Enfin, selon Laurendeau, le rejet de la candidature de Trudeau, survenant à un moment où « le Canada français s’équipe péniblement dans l’ordre intellectuel », illustre une attitude de rejet des compétences dont fut déjà victime un aussi grand esprit qu’Edmond de Nevers méconnu par l’université québécoise de son temps. Un tel rejet d’un candidat éminemment compétent est un gaspillage et « ce gaspillage fait mal à voir ». Ce n’est pas ainsi que Laurendeau conçoit l’université.

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