43. Critères d'accréditation des universités

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12 juillet 2018

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Résumé 0

Le projet d’« Université Sainte-Marie » n’aura pas, comme tel, de suite. Au printemps de 1961 débutent les travaux de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (voir texte 45) qui devra, entre autres, faire des recommandations sur les affaires universitaires. L’Université McGill soumet à la Commission un substantiel mémoire dans lequel elle se présente, décrit ses activités et formule un ensemble de recommandations. Les projets visant à créer de nouvelles universités, comme, par exemple, celui des Jésuites, tout comme la structure particulière de l’enseignement québécois où le cours classique déborde du secondaire et comporte, aux dires de ses défenseurs, une formation qui, en milieu canadien ou américain, relève du premier cycle universitaire, tous ces facteurs donc amènent McGill à s’interroger sur ce qu’est l’ordre d’enseignement universitaire. La question est loin de ne revêtir qu’un caractère théorique. McGill, sachant que le gouvernement réformiste du Parti libéral de Jean Lesage, en place depuis le 5 juillet 1960, financera beaucoup plus substantiellement les universités, propose que ce financement transite par une « Commission des subventions aux universités » — idée qui circule depuis les travaux de la commission Tremblay de 1953-1956 —, et tient donc pour essentiel que soient établis des critères permettant d’identifier ce qu’est véritablement un établissement universitaire. Selon McGill, peut être considéré comme universitaire un établissement : (1) qui compte « un effectif minimum d’étudiants inscrits » ; (2) qui assure (’« enseignement des disciplines fondamentales dans les arts et les sciences » ; (3) qui fait preuve d’« activités de recherche confirmées » et de la présence en son sein de professeurs « capables de former des étudiants post-gradués » ; et (4) qui dispose « d’une bonne bibliothèque et des laboratoires suffisants ».Et, ajoute le mémoire de McGill, « la plus petite université devrait comprendre une ou deux facultés professionnelles en plus de la Faculté des Arts et Sciences », critère qui évite d’exclure des établissements existant déjà, comme Bishop’s ou Sir George Williams, chacun ayant un ou deux programmes professionnels, mais qui ne favorise pas l’« Université Sainte-Marie » dont les promoteurs reportent à un avenir indéterminé l’ouverture de programmes professionnels. De tels critères d’accréditation des universités sont définis en des termes qui s’inscrivent bien dans une vision humaniste de l’université, avec aussi des prolongements fonctionnels.

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