9 décembre 2020
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Jean Bart, « Les plaidoyers pédants du procureur Bouchin », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.17787
Obscur officier de justice exerçant les fonctions de procureur du roi auprès du bailliage et du grenier à sel de Beaune, en Bourgogne, au début du xviie siècle, Étienne Bouchin cherche la notoriété en publiant des récits inspirés des affaires dans lesquelles il fut amené à requérir. Paraissent ainsi à Dijon, en 1618, chez Claude Guyot, des Plaidoyers et conclusions..., un petit livre in 8° relatant trois affaires dans lesquelles il est intervenu. Deux ans plus tard, à Paris, chez Claude Morel, est édité sous le même titre un ouvrage plus fourni, où trois autres récits sont ajoutés. Puis, en 1632, par la même maison d’édition est livré au public : Le magistrat parfait ou le tableau des qualitez d’un bon juge et parfait magistrat. En dépit de la réédition des Plaidoyers et des congratulations de ses compatriotes, la renommée du procureur beaunois s’est vite éteinte. Il faut dire que, truffées de citations grecques ou latines et de strophes des poètes de la Renaissance, les trois publications de Bouchin apparaissent comme celles d’un humaniste attardé au début de l’âge classique. Pierre Bayle, repris par Pierre Larousse, ont dénoncé « cette mauvaise mode » que le présent article contribue à éclairer.