Orientalism in the Cosmopolitan City. Constructing Sanitary Exoticism in San Francisco before World War II

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23 novembre 2020

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Yoko Matsumoto, « Orientalism in the Cosmopolitan City. Constructing Sanitary Exoticism in San Francisco before World War II », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.21599


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« L’Orientalisme dans la ville cosmopolite : mise en place d’un exotisme hygiénique à San Francisco avant la Deuxième Guerre mondiale » Bien que caractérisée par une atmosphère libérale et cosmopolite, la ville de San Francisco a une histoire de violence et d’hostilité à l’égard des immigrants en provenance d’Asie au moins jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Cet article propose d’examiner la relation entre le cosmopolitisme de San Francisco et l’histoire des immigrants en provenance d’Asie. L’afflux de ces immigrants, qui a commencé vers le milieu du XIXe siècle, a instauré une nouvelle hiérarchie raciale à San Francisco et dans d’autres villes de la côte ouest. Les Chinois et les Japonais entraient dans la catégorie des « Orientaux », ce qui signifiait exotique et non blanc. Considérés comme membres des groupes de races indésirables, les « Orientaux » devinrent l’une des cibles du nativisme. À San Francisco, l’une des représentations les plus saillantes de l’image de l’« Oriental » était Chinatown. Pour les citoyens américains de la ville, la ville chinoise représentait jusqu’au début du vingtième siècle le vice, un danger pour la santé publique, une menace pour la main-d’œuvre blanche, ainsi que la pauvreté. L’image de Chinatown a cependant évolué à partir des années 1930, la ville immorale et malsaine cédant la place à l’image d’un endroit sain qui attirait les touristes. Ce qu’il convient de noter dans le Chinatown de San Francisco, c’est que ce sont les immigrants chinois et leurs descendants qui ont participé activement à la reconstruction de Chinatown. Au lieu de masquer leurs différences et d’essayer de se conformer radicalement à l’image de l’American Way of Life, ils ont choisi comme stratégie pour survivre dans la société américaine de se servir des images et stéréotypes raciaux de manière positive. Quoique hygiénique et attirant, l’exotisme représenté par Chinatown n’a néanmoins pas suffi à en faire un passeport permettant de transcender les frontières raciales de la citoyenneté américaine. Cela dit, cette stratégie a permis aux immigrants et à leurs descendants de trouver leur place dans la ville cosmopolite. Le succès de cette stratégie tient à l’absence d’hégémonie anglo-saxonne à San Francisco avant la Deuxième Guerre mondiale. La structuration multi-ethnique du pouvoir politique à San Francisco a rendu possible la participation active des dirigeants de la communauté chinoise à la politique de la ville.

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