14 octobre 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Philippe Leveau, « Mortiers et bétons de tuileaux dans les aqueducs romains : le cas des aqueducs d’Arles et de Barbegal », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.39945
Deux types d’analyses ont été effectués sur les mortiers de tuileau (mortier hydraulique) de l’aqueduc d’Arles. Dans la première, en 1991, les échantillons ont été attaqués avec de l’acide chlorhydrique pour les décarbonater. La partie insoluble (tuileau et sable siliceux) a fait l’objet d’une analyse granulométrique pour les caractériser. Ce procédé a été suffisant pour identifier les mortiers et les bétons dont la composition est similaire. Dans le second, en 2014, 42 lames minces ont été réalisées et soumises à une analyse pétroarchéologique. L’objectif était d’établir une typologie des mortiers afin d’identifier les différentes modifications, constructions et restaurations dont cet aqueduc avait été fait l’objet et de les placer dans une chronologie relative. La rédaction de cet article a été accompagnée d’un examen des sources écrites qui traitent de l’utilisation des bétons dans les structures hydrauliques. La réaction pouzzolanique n’a été identifiée qu’au xixe siècle. Aucun mot latin ne traduit la notion d’étanchéité. Le terme latin utilisé est firmitas dont le sens est proche de notre concept de « durabilité ». L’ajout d’argile cuite rend le béton plus résistant.