14 octobre 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Giuseppe Garbati et al., « Eaux et cultes en Phénicie à l’époque perse », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.40630
L’utilisation de l’eau dans un contexte cultuel est bien documentée en Phénicie, surtout à partir de l’époque perse. Elle est particulièrement évidente dans les célèbres sanctuaires extra-urbains d’Amrit, en Syrie, et de Bostan esh-Sheikh, sur le territoire libanais, où d’importants systèmes hydrauliques articulés – bassins, baignoires, piscines, canaux – ont été découverts. Ces derniers deviennent, en quelque sorte, les marqueurs permettant de caractériser les sanctuaires. Cet article a pour objectif principal d’étudier l’organisation de l’approvisionnement en eau, l’utilisation de l’eau dans les cultes, ainsi que la dimension symbolique de l’eau. Grâce à la documentation archéologique et textuelle, on tentera notamment de répondre à certaines questions fondamentales : l’eau peut-elle être comprise comme « objet » et « finalité » du culte ou doit-elle être conçue comme un « outil » et un « instrument » des actions cultuelles ? Selon une autre perspective, l’eau même est-elle « lieu » et « milieu » choisi pour l’exécution des rituels dans le sanctuaire ? En définitive, dans quelle mesure est-il possible de séparer, dans la pratique et dans la dimension symbolique, ces différents aspects ?