Le banquet funèbre en Roussillon aux XVIIe et XVIIIe siècles

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26 janvier 2018

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Raymond Sala, « Le banquet funèbre en Roussillon aux XVIIe et XVIIIe siècles », Presses universitaires de Perpignan, ID : 10.4000/books.pupvd.4277


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Le banquet funèbre s’est maintenu en Roussillon jusque dans la deuxième moitié du XXe siècle. C’est la célébration des obsèques l’après-midi qui a fait disparaître une coutume remontant probablement à la Préhistoire et mentionnée dans les testaments du XIIe siècle. Étudié par Jean Abélanet, la roche à cupules d’Evol, le « roc de Les Escudelles », donnait probablement lieu à des libations rituelles. Les petites rigoles qui reliaient les cupules entre elles auraient permis l’écoulement d’un liquide nourricier jusqu’à la base du monument, partant jusqu’au défunt.Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le banquet funèbre est une institution parfois présente dans les testaments. À ce sujet, l’intendant Raymond de Saint Sauveur écrit : « un pagès donne à manger copieusement à 80 et 100 personnes lorsqu’il marie sa fille ou lorsqu’il a perdu sa femme : c’est l’usage du pays ». Un usage qui pouvait se révéler particulièrement onéreux et qui faisait pourtant l’unanimité. Cette communication s’efforcera de saisir la signification profonde du banquet funèbre à partir des pratiques familiales et locales.

L’àpat funerari es va mantenir fins a la segona meitat del segle XX. És la celebració de les exèquies a la tarda que va fer desaparèixer uns costums que remuntaven probablement a la Prehistoria, mencionats en els testaments del segle XII. Estudiat per Joan Abélanet, el roc amb cupules a Evol, el «roc de les Escudelles», donava lloc probablement a libacions rituals. Els reguerots que relligaven les cassoletes entre elles haurien permès de recollir un liquid nodrisser fins a la base del monument, i doncs fins al difunt.Als segles XVII i XVIII, l’àpat funerari és una institució) a vegades present en els testaments. Pel que fa a això, l’intendent Raymond de Saint Sauveur escriu: «un pagès dóna a menjar copiosament a 80 ο 100 persones quan casa la seua filla ο quan perdut la seua muller: és en costum del país». Un costum que podia revelar-se particularment onerós i que feia tan mateix la unanimitat. Aqueixa comunicació s’esforçarà de capir la significació pregona de l’àpat funerari a partir de pràctiques familiars i locals.

The funeral feast has lasted in Roussillon till the second half of the twentieth century. Holding funerals in the afternoon made away with a custom dating likely back to Prehistory and to be found in the twelfth century wills. According to Jean Abélanet’s studies, the cup-shaped «Les Escudelles» rock at Evol was probably a place for ritual libations. The little rills that linked the cupulae together might have enabled the streaming of liquid nutriment down to the base of the monument and thus to the defunct. During the XVIIth and XVIIIth centuries, the funeral feast was an institution sometimes mentioned in wills. For instance, Intendant Raymond de Saint Sauveur wrote: «A pagès a landowner gives food galore to 80/100 people when he marries his daughter or after losing his wife: such is the local custom». A custom that often proved to be costly, yet approved unanimously. This communication endeavours to grasp the deep meaning of the funeral feast out of family and local practices.

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