10 juillet 2019
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Georges Passerat, « Chapitre VI. Don doctor de Trobar », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.56012
La création du Consistoire du Gai Saber de Toulouse, en 1323, hisse les troubadours du passé au rang de maîtres dans l’art de la composition poétique, le Trobar. Le premier à souligner cette influence des poètes de langue d’oc en Europe fut l’auteur du De vulgari eloquentia, le poète Dante. Il donne au « Maître des Troubadours », Guiraut de Bornelh, l’un des meilleurs créateurs de son temps, le titre de père vénéré, aux côtés d’Arnaut Daniel. Celui qui mérita le nom de « dernier troubadour », le narbonnais Guiraut Riquier, recevra le titre de « don doctor de Trobar » à la cour d’Alphonse X de Castille. Sa présence en Rouergue et en pays toulousain peut expliquer la renaissance de l’art des troubadours au moment de la fondation du Consistoire du Gai Saber de Toulouse et de la rédaction des Leys d’Amors par le chancelier Guilhem Molinier. Les usages universitaires envahissent la nouvelle institution et le titre de docteur est octroyé aux lauréats de la prestigieuse académie toulousaine.