23 avril 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Maja Saraczynska, « Passage(s) », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.56393
Cet article a pour vocation d’interroger le caractère paradoxal du « théâtre autobiographique » à travers le texte dramatique L’Arrestation que Jean Anouilh co-met en scène, avec Roland Piétri, en 1974 à Bristol et à Londres, et puis en 1975 au Théâtre de l’Athénée à Paris. L’analyse de la genèse de cette pièce au caractère autofictionnel et onirique me conduira à étudier les processus de sa fabrication scénique et à esquisser le portrait de Jean Anouilh – « homme invisible » et « voyageur de passage », investi entièrement dans la mise en espace des bribes de son vécu. Ainsi, je me pencherai sur la question du rapport direct de l’auteur à la scène, afin de soulever la problématique du passage de l’écriture au spectacle et d’un pacte effacé à l’implicite autobiographie.