Une réflexion récente en Côte d’Ivoire sur le multipartisme et l’ethnicisation de la vie politique : faut-il regretter le parti unique ?

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12 septembre 2018

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N’Guessan Kouamé, « Une réflexion récente en Côte d’Ivoire sur le multipartisme et l’ethnicisation de la vie politique : faut-il regretter le parti unique ? », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.62407


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En 1990, la Côte d’Ivoire fait un retour forcé au multipartisme après trois décennies de parti unique. La rupture du consensus national, à la suite de revendications sociales et politiques, ouvre la voie de la conquête du pouvoir d’État à tous les citoyens qui pensent en avoir les capacités. Le multipartisme, qui aurait dû offrir des alternatives de solutions aux problèmes des populations, va être la source d’une profonde fracture sociale. À la base de cette fracture sociale, il y a la tribalisation du champ politique fait d’exclusion et de violences. Les faits marquants de deux décennies de crise sociopolitique et militaro-politique sont : un boycott de l’élection présidentielle en 1995 ; un coup d’État en 1999, une tentative manquée de coup d’État qui s’est transformée en une rébellion armée en 2002, provoquant la division du territoire national en deux parties ; une crise postélectorale avec des milliers de morts. Au bilan de deux décennies de multipartisme caractérisées par des violences les plus meurtrières et un repli identitaire, n’est-on pas en droit de se poser la question : faut-il regretter le parti unique en Côte d’Ivoire ?

In 1990, Ivory Coast is faced with a forced return to a multy-party system, after three decades under single-party rule. The rupture in the national consensus in response to social and political demands opens the way to the conquest of state power by every citizen who thinks he has the necessary skills for it. The multy-party system, instead of providing alternative solutions to the people’s problems, will create a deep social divide. The basis of this social divide is the tribalization of the political sphere, with its share of exclusion and violence. During two decades of a sociopolitical, military-political crisis, the outstanding facts are the following ones: a boycott of the presidential election in 1995, a coup d’état in 1999, a failed coup which turned into an armed rebellion in 2002 and caused the division of the national territory in two, and a post-election crisis causing thousands of deaths. When we look at the two last decades’ record of the multy-party system –with their record of deadly violence– there is good reason to ask the following question: should we regret the demise of single-party rule in Ivory Coast?

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