26 novembre 2018
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Carine Barbafieri, « Corneille pédagogue : Alexandre le Grand revu et corrigé par Agésilas », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.10326
On connaît la célèbre boutade de Fontenelle : « Il faut croire qu'Agésilas est de M. Corneille, puisque son nom y est. » Tragédie qui manque de grandeur selon Fontenelle, tragédie sans tragique selon les critiques modernes, Agésilas déconcerte incontestablement. Il semble en fait qu'Agésilas puisse – doive ? – se lire comme un ensemble de recommandations pratiques faites par Corneille à Racine, recommandations au poète dramatique qui souhaite écrire une tragédie franchement galante qui resterait néanmoins une tragédie. Corneille montre à Racine que la galanterie massive se révèle possible dans la tragédie, sans entraîner nécessairement un héros tout à son amour, perclus et cessant d’être majestueux. Galanterie et héroïsme ne sont pas nécessairement antinomiques.