26 novembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anne Mantero, « Corneille paraphraste dans L'Office de la Vierge », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.10428
Les paraphrases de L’Office de la Vierge (1670) témoignent d’une pratique réfléchie de l’écriture dévote, en un volume qui veut médiatiser l’accès des lecteurs à une liturgie latine, tout en proposant un support de la prière en langue française. Ce projet de pieuse utilité a favorisé chez le poète une approche attentive des hypo-textes, spécialement des psaumes, traduits en prose et en vers, interrogés de près dans leur vocabulaire et leurs procédés expressifs. L’honnête exercice du traducteur est la condition d’un travail approfondi sur l’écriture lyrique, dans lequel se rencontrent l’expérience du poète dramaturge et les suggestions de la vieille poésie biblique : la transaction ainsi tentée, entre des temps, des goûts et des usages du verbe distants, vaut par sa rigueur et l’équilibre qu’elle a su trouver.