Au XIXe siècle, les combats des jeunes filles pour leur autonomie intellectuelle

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28 août 2018

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Geneviève Guilpain, « Au XIXe siècle, les combats des jeunes filles pour leur autonomie intellectuelle », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.1731


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Au XIXe siècle, des récits de vie (journaux intimes, mémoires) témoignent que des jeunes filles puis des femmes célibataires construisent une identité contestataire en critiquant les savoirs et les normes éducatives qui leur sont imposées. Elles prennent conscience des rôles féminins qui leur sont dévolus de façon spécifique et discriminatoire par une critique radicale des lectures qui leur sont réservées, par comparaison avec la formation intellectuelle proposée à leurs frères. Elles entreprennent de se forger par elles-mêmes une culture propre et autonome, dans laquelle elles trouvent le terreau d’une autonomie intellectuelle, condition indispensable à la possibilité de s’élever dans un dialogue à parité avec les hommes. Chez ces femmes, la culture autodidacte et l’écriture sont des instruments de mise à distance de la culture patriarcale et représentent des moyens de reprendre la main sur leur destinée par un choix personnel de lectures et d’écriture. À deux siècles de distance, on peut se demander si l’écriture et la création ne constituent pas encore les voies les plus prometteuses de formation et d’affranchissement des femmes.

In the 19th century, “essays of life” (diaries, memoirs) show that young girls and spinsters built their anti-authority identities by criticizing knowledge and education standards that they were imposed; they became aware of the female roles they had to endorse in a discriminatory way by criticizing what they were given to read, as compared to what the intellectual training their brothers were given; they started building their own individual culture which underlied their intellectual autonomy without which they could not discuss equal to equal with men. For these women, self-taught culture and writing were used to escape from patriarchal culture and were means of becoming responsible for their own destiny through a personal choice of what they wanted to read and write. Two centuries later, one may wonder whether writing and creative art could not still be considered as the most promising ways for women to train and emancipate.

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