Une table à soi : l’identité alimentaire de la bohème parisienne

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15 octobre 2020

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Frédérique Desbuissons, « Une table à soi : l’identité alimentaire de la bohème parisienne », Presses universitaires de Strasbourg, ID : 10.4000/books.pus.23978


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Dès la monarchie de Juillet, les représentations de la bohème sont traversées en France de références aux ingrédients, aux mets et aux boissons, à leur élaboration et à leurs modes de consommation. Outre qu’elles participent de la construction du mythe de l’artiste marginal, ces représentations d’une diète spécifique s’articulent aux conceptions de l’art et de la littérature propres aux débuts du modernisme, en tension avec le corps, ses besoins et sa capacité à transformer et créer, à l’image et en rivalité avec la vie organique. Car si la plupart des thèmes et motifs de la vie contemporaine migrent au cours du siècle de l’illustration vers les beaux-arts, ce phénomène prend un relief particulier en entrant en conjonction avec la mythification de la bohème, la vulgarisation du « bien manger » et l’émergence de ce que nous pourrions qualifier, en paraphrasant Dumas fils, d’« esthétique du ventre ». En exprimant les nécessités les plus élémentaires comme les modalités d’organisation de la vie en commun et du partage des ressources, l’alimentation a contribué de manière significative à l’identification de la marginalité artiste et de sa vie à rebours.

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