Bronze et terre cuite : le regard du peintre

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8 février 2024

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Annie Verbanck-Piérard, « Bronze et terre cuite : le regard du peintre », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.151792


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Avant de suivre le peintre à l’intérieur des ateliers pour tenter avec lui d’en déceler les pratiques, il s’est avéré dès le départ nécessaire d’élargir l’approche et de constituer un bagage visuel propice à notre analyse. La première partie de l’enquête (concernant principalement la céramique attique) cherchera donc à évaluer quel regard les peintres ont porté sur les objets et les matériaux étudiés au cours de ce colloque : bronze et terre cuite. Si la représentation d’œuvres en bronze est de toute évidence dominante, le repérage d’objets en terre cuite (autres que les vases tournés) s’avère plus problématique, de même que l’identification de matières premières malléables, comme la terre crue ou la cire. Une telle disparité soulève déjà plusieurs interrogations. Ainsi, les variantes dans les contextes de figuration et/ou d’utilisation pourraient renvoyer à la différence de statut – dans l’image – de ces objets, de leur composition et de leur fonction.En un second temps, nous reviendrons vers les actes techniques observables dans les scènes d’ateliers à notre disposition, afin de déterminer si la phase initiale du processus créateur des arts du feu impliquant le modelage et le moulage, donc les gestes du plattein, a effectivement retenu le regard des peintres, que l’on sait en contact étroit avec les potiers, coroplathes et bronziers. Selon le résultat obtenu, il sera intéressant de relever et, si possible, d’interpréter les différentes stratégies de figuration appliquées aux réalités artisanales, à leur identité et à leur valorisation.Ces observations amènent également à repenser le statut diversifié des artisans, auxquels ne peut pas s’appliquer le terme de banausoi dans l’Athènes des vie et ve siècles.

Before following painters into their workshops in an attempt to discern their practices, it proved necessary, right from the start, to broaden the approach by acquiring some visual baggage conducive to this analysis. The first part of the study (focused primarily on Attic pottery) therefore seeks to assess the way painters viewed the materials and objects studied at this symposium: bronze and fired clay. Whereas the depiction of items in bronze obviously predominated, distinguishing objects made of terracotta (other than wheel-thrown pottery) is more problematic, as is the identification of malleable raw materials such as wax or unfired clay. This disparity already raises several questions. Thus, variations in the contexts of depiction and/or use may relate to a difference in status – in the image depicted – of the objects themselves, their composition, and their purpose.Next, the article addresses the technical processes depicted in workshop scenes known to this author, in order to determine whether the initial phase of the creative process of kiln-fired arts which involved modelling and casting – hence the work of plattein – indeed took into account the view of painters, who were known to be in close contact with potters, coroplasts and bronzesmiths. The results point to the interest in noting and, where possible, interpreting the different strategies of figurative representation applied to artisanal realities, to their identity and their valorisation. These observations all call for a reconsideration of the diversified status of artisans who could certainly not be labelled banausoi in Athens of the sixth and fifth centuries BC.

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