14 juin 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Danielle Leibundgut Wieland, « Tonstatuen und -statuetten der paphischen Göttin aus dem Heiligtum der Aphrodite in Alt-Paphos auf Cypern », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.59814
Le fameux sanctuaire de l’Aphrodite de Paphos à Palaepaphos a livré un grand nombre de terres cuites votives brisées qui attestent la continuité du culte du Bronze récent à l’époque romaine. Un ensemble de statues creuses d’époque archaïque, grandes et moyennes, de bonne qualité, présente un intérêt particulier. Elles représentent une figure féminine aux bras majestueusement levés, portant un long vêtement le plus souvent rouge et de nombreux bijoux. Depuis l’âge du Fer, des statuettes féminines aux bras levés ont été offertes dans de nombreux sanctuaires de Chypre, mais il n’y a que dans celui de Palaepaphos que l’on trouve ce type iconographique porté aux dimensions d’une statue. De nombreux arguments suggèrent qu’il représente, avec les traits qu’évoque d’ailleurs l’Hymne homérique (v. 86-88), la déesse vénérée à Paphos, dans laquelle les Grecs reconnaissaient Aphrodite. Le geste des bras levés en majesté traduit l’épiphanie de la déesse. Cette image jouait peut-être un rôle central dans les processions festives, avant d’être consacrée comme offrande officielle par le roi-prêtre et la communauté des fidèles. Ces statues de terre cuite archaïques donnent l’occasion d’analyser le répertoire iconographique des offrandes ainsi que les différentes influences d’Orient et d’Occident qui se manifestent ici, et d’envisager la signification de ces offrandes dans le contexte de Paphos.