16 octobre 2020
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Hoët-van Cauwenberghe Christine, « 13. Rome et la liberté des Grecs sous les Antonins et les Sévères en Achaïe romaine, ou l’art d’administrer les Grecs avec délicatesse », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.68559
La liberté des Grecs est un thème récurrent dans les relations entre Rome et la Grèce. Les Romains ont eu le souci de garantir l’intégrité des cités en fonction du statut qui leur fut reconnu : les cités libres et les cités fédérées, nombreuses en Grèce, jouissaient d’une indéniable autonomie de gestion, les autres étant sous la surveillance du gouverneur. Empereurs et fonctionnaires impériaux eurent à cœur de respecter cette autonomie, comme Pline le Jeune le rappelle à son ami Maximus. Dans le domaine de la politique extérieure, les Romains sont maîtres du jeu, et utilisent habilement, à partir de Marc Aurèle, l’image de l’ennemi séculaire à combattre, les Perses (Parthes), afin de mobiliser troupes et argent dans les cités grecques pour leurs campagnes militaires. Si les cités doivent régulièrement défendre les privilèges que leur reconnaît Rome, en particulier en matière fiscale, elles ne voient pas forcément d’un mauvais œil l’arrivée ponctuelle et extraordinaire d’envoyés de l’empereur, correcteurs ou curateurs en particulier. Le système s’alourdit surtout sous les Sévères. Enfin, les Romains ont souhaité que le recours à la justice romaine soit régulé, en particulier à partir du règne d’Hadrien.