"C’est ainsi que l’on crée..."

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9 juin 2020

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Joseph Auner et al., « "C’est ainsi que l’on crée..." », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.69644


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« C’est ainsi que l’on crée un joyau ! » s’exclame euphoriquement le personnage central de La Main heureuse, manifestant par là son émerveillement devant sa mystérieuse faculté de créer, sans effort, sans peine, comme spontanément, sous la dictée du génie. Métaphoriquement, l’œuvre participe en effet chez Schoenberg au questionnement nodal, mené tout au long de sa vie, de l’origine évanescente de la création artistique. Mais si, vers 1910, le compositeur fait une absolue confiance à l’inconscient génial, il en vient peu à peu à nuancer sa position pour reconnaître puis revendiquer la participation de la conscience et de la volonté. Ce livre se propose à son tour d’interroger l’énigmatique avènement de l’œuvre d’art, les conditions à la fois historiques, biographiques, intellectuelles et esthétiques de son apparition. Et c’est précisément La Main heureuse, œuvre à travers laquelle Schoenberg avait scruté l’énigme de l’origine, qui constitue le medium de cette étude. Si l’invention artistique est bien le propre d’un esprit individuel, capable de donner une forme unique à un matériau-anciennement ou nouvellement constitué – l’œuvre est loin d’être le fruit d’une génération spontanée ; elle se nourrit tant du terreau que lui fournit la collectivité humaine – « l’air du temps » – que des mythes et archétypes, ou de l’histoire personnelle de son créateur. Ainsi toutes les forces de la collectivité humaine sont engagées au côté du créateur lui-même, et parfois même, à son insu, dans la naissance de l’œuvre d’art. C’est ce qui justifie la participation à notre étude de nombreuses disciplines intellectuelles : musicologie, littérature, histoire, philosophie, poïétique... toutes croisant leurs éclairages pour tenter de cerner au plus près, à partir du cas particulier que constitue La Main heureuse, les multiples conditions de cet avènement. Le livre s’adresse de ce fait tout autant à des musicologues qu’à des lecteurs moins spécialisés, mais intéressés par l’inscription de l’art dans l’activité humaine en général ou, plus spécifiquement, dans un moment de culture.

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