Écritures ironiques

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11 janvier 2021

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Jean Decottignies, « Écritures ironiques », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.83848


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Symboliquement, l’opéra et la bibliothèque - la musique et la littérature - occupent le même espace où s’active l’ironie. - Un adage traditionnel a pu, fort longtemps, opposer l’air et les paroles. Nous savons, à présent, que les mots possèdent, à l’égard des choses qu’ils appréhendent, le même pouvoir ironisant que les sons. Ce livre enquête sur ce pouvoir. Figure littéraire autant que musicale, don Juan est doublement impliqué dans cet espace : saisi par l’ironie qui se dépense en lectures contestataires de sa légende, traditionnellement édifiante, il se pose lui-même en ironiste, soulevant, par son discours et son comportement, la question des valeurs, qui mobilisera, vers 1880, la critique nietzschéenne. Sur les traces du débauché, le pornographe, l’être luciférien et l’hérétique envahissent significativement la fiction contemporaine. Marque d’une esthétique différente, où la dissonance, conformément à la prophétie de l’auteur de La Naissance de la tragédie, s’impose aux dépens de la consonance. C’est dire que la musique, lors même qu’on cesse de parler d’elle, demeure présente dans toute réflexion sur l’ironie. On reconnaît ainsi le pouvoir qu’elles ont en commun de relativiser toute manifestation d’un sens déterminé, et de libérer, en contrepartie, cette profusion de simulacres, par quoi l’imaginaire d’une époque se reflète dans ses créations culturelles.

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