Alchimie et philosophie à la Renaissance

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Si les alchimistes se désignaient eux-mêmes sous le nom de « philosophes », cette qualité leur fut déniée dès le Moyen-Âge par bien des représentants plus officiels de la « philosophie ». Aujourd’hui, l’importance des doctrines alchimiques dans l’histoire des idées n’est plus guère contestée. Pourtant, les rapports entre la « philosophie hermétique » ou « chymique » et la philosophie au sens habituel restent mal étudiés. C’est afin d’apporter des éléments de réponse à cette question que s’est tenu le colloque dont ce volume constitue les Actes. L’originalité des contributions est de présenter l’alchimie de la Renaissance (xve-xviie siècles) non comme un tout cohérent, donné une fois pour toutes dans la dimension anhistorique d’une « secrète science », mais comme un corpus théorique traversé par une multiplicité de tendances. Cette multiplicité est ici illustrée par l’analyse d’œuvres ou de courants particuliers ayant contribué au développement des doctrines alchimiques, comme la Summa perfectionis de Geber, les traités attribués à Arnaud de Villeneuve, les œuvres de Guillaume Sedacer, Paracelse, Gérard Dorn, Evangelista Quattrami, Jacques Gohory, Michel Maier, Pierre-Jean Fabre, etc. Elle l’est aussi à travers l’étude de la représentation de l’alchimie et de son influence chez des philosophes ou savants eux-mêmes non alchimistes, tels Michel Savonarole, Marsile Ficin, André Thevet, Tycho Brahé, Giordano Bruno, Campanella, Naudé, ou Mersenne.

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