30 janvier 2024
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Heinz Ickstadt, « Replacing the "Urban Sublime": The City in Contemporary American Fiction », Anglophonia Caliban/Sigma, ID : 10.4000/caliban.1592
La ville a indéniablement perdu l’attrait mythologique qu’elle avait pour les écrivains modernistes. Pourtant, elle n’a pas totalement disparu de la fiction américaine récente. Elle pourrait être considérée, de manière concrète, comme l’environnement où s’inscrit l’expérience d’un quartier spécifique ou comme un lieu de transaction transculturelle (en particulier dans les romans récents consacrés aux communautés ethniques) mais aussi, de manière abstraite, comme le signe visible de forces invisibles qui simultanément transcendent et absorbent la ville dans des romans où semble se perpétuer la tradition moderniste du sublime urbain. Cet article s’intéresse à plusieurs romans contemporains où la ville est à la fois représentée comme localement concrète et globalement abstraite—comme un espace d’expérience sensuelle mais aussi comme un référent sémiotique où se rencontrent des forces nouvelles et désincarnées. De même que Dos Passes explorait les "merveilles" du sublime urbain dans Manhattan Transfer, ces romans—Lookout Cartridge de Joseph McElroy et Cosmopolis de Don DeLillo—entretiennent et transforment à la fois la tradition moderniste en révélant les possibilités et les limites d’une nouvelle réalité virtuelle.