30 janvier 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2802-2777
info:eu-repo/semantics/openAccess
Lesley Lawton, « “To studie in bookis of antiquite”: The Illustrated Manuscripts of Lydgate’s Fall of Princes as Witnesses of Cultural Practice », Anglophonia Caliban/Sigma, ID : 10.4000/caliban.725
C’est par Fall of Princes de John Lydgate que Des casibus virorum illustrium de Boccace fut connu des lecteurs anglais au quinzième siècle. Les manuscrits de Fall of Princes, souvent soignés dans leur présentation, attestent l’intérêt qu’a suscité ce texte. Traduction non du latin de Boccace, mais d’une traduction en français de Laurent de Premierfait, cet ouvrage témoigne du désir des traducteurs de l’adapter en langue vernaculaire. En outre, ce fut en France que des cycles d’enluminures nombreux furent élaborés pour cet ouvrage. Fall of Princes n’existe qu’en cinq manuscrits avec images. Néanmoins, deux de ces manuscrits au moins montrent qu’un programme ambitieux d’enluminures fut prévu. Du fait de leur hétérogénéité, les manuscrits enluminés de cette œuvre peuvent permettre la formulation de certaines hypothèses concernant à la fois la production et la réception de ce texte. Il semblerait que les artisans, dans certains ateliers, avaient accès aux prototypes français de certaines miniatures mais qu’ils devaient consulter le texte de manière opportuniste pour l’élaboration de certaines autres. Diverses relations entre le texte et l’image peuvent être proposées ; les enluminures joueraient un rôle significatif dans l’organisation du manuscrit, facilitant son utilisation en tant que florilège de récits, et permettant ainsi au lecteur, d’une façon visuellement frappante, de trouver les morceaux choisis. En même temps, la sélection des scènes destinées à être enluminées jouerait un rôle important en créant une « lecture » d’un texte.