Quand Argo argotise. Sur Svevo

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30 janvier 2020

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Walter Geerts, « Quand Argo argotise. Sur Svevo », Carnets, ID : 10.4000/carnets.10699


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Le meilleur compagnon de l'homme, voilà comment le chien apparaît en littérature. En tant qu'êtres pleinement conscients, ils savent parler le langage des humains. Toutefois, afin d'obtenir une fiabilité totale sur ce que son chien, Argo, lui communique au sujet de l'espèce animale en général, le narrateur de Svevo apprend avec succès le langage des chiens. Svevo était fasciné par le darwinisme. Dans sa propre lecture quelque peu originale des vues du naturaliste sur l'évolution humaine, Svevo développe l'hypothèse selon laquelle la survie de l'homme, être menu et vulnérable qui décide contre toute raison de marcher debout et d'ainsi s'exposer, n'a été possible que comme esclave d'un animal plus puissant, capable de le protéger, le mammouth. Or, c'est exactement cela que lui révèle le témoignage direct d'Argo sur le monde animal. Argo, l'animal, n'est pas moins égoïste et hypocrite que l'être humain primitif évoluant à l'ombre du mammouth. Et en dépit de toute sa perfection évolutive, l'être humain lui-même n'a pas changé, comme Svevo se plaît à illustrer abondamment au travers de ses personnages, Zénon en tête.

A man's best friend, that is how dogs appear in literature. As such, they are conscious beings and they can speak. But in order to have a more trustworthy source of information on what his dog, Argo, can tell him on the animal species in general, Svevo's narrator learns the dog's own language. Svevo was indeed fascinated by darwinism. In his own unusual reading of the naturalist's view on human evolution, Svevo hypothesizes the existence of man – a small and highly vulnerable being that decides against all odds to walk upright – as a slave to a much more powerful animal who can protect him, the mammouth. And Argo's direct testimony from the animal world reveals just that. Argo, the animal, is just as selfish and hypocrite as the primitive human being carrying on in the shadow of the mammouth. And for all his evolutionist perfection, the human being itself has not changed, as Svevo abundantly illustrates through his literary characters, Zeno in the first place.

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