7 octobre 2016
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Sandrine Carvalhosa, « Chronique journalistique et causerie : rapports, formes, enjeux », Carnets, ID : 10.4000/carnets.1256
Nombre de formules (et de titres) au xixe siècle assimilent le journal à un « causeur gigantesque » (Claretie), à une « conversation écrite ». La chronique journalistique est le lieu privilégié de cette causerie périodique. Lieu emblématique des contraintes législatives qui s’exercent sur la presse au xixe siècle, la chronique est aussi, grâce à sa plasticité formelle, un espace (paradoxal) de liberté. Nous chercherons à décrire quelques formes prises par cette greffe de la causerie familière dans la chronique, et à cerner les enjeux qui lui sont attachés. Considérée comme un bavardage inconsistant et/ou comme les mémoires du temps, où « les curieux de l'avenir […] retrouveront la physionomie intime d'une époque disparue », décriée pour ses facilités et regrettée avec l’avènement du reportage, la chronique-causerie nous apparaît aujourd’hui comme une forme littéraire éminemment créatrice.