« Juste pour rire » ? L’ironie faussement désinvolte de Yannick Haenel

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Depuis Les Petits soldats (1996), le rire tient une place centrale et sous-estimée dans l’œuvre de Yannick Haenel. L’ironie, quant à elle, s’installe discrètement de livre en livre. Présente dans Le Sens du calme (2011), elle apparaît surtout dans Les Renards pâles (2013) et atteint son apogée dans Tiens ferme ta couronne (2017), roman qui narre une nouvelle fois les aventures de Jean Deichel, antihéros constamment mis à mal. Cet article se propose d’analyser l’ironie subversive à l’œuvre et les enjeux qu’elle sous-tend dans les dernières publications de l’auteur.

Laughter has occupied a central and underestimated place in Yannick Haenel’s work since Les Petits soldats (1996). On the other hand, irony is increasing softly from book to book. It appears in Le Sens du calme (2011), grows in Les Renards pâles (2013) and reaches its peak in Hold Fast Your Crown (2017), a novel which once again tells Jean Deichel’s adventures, a constantly challenged antihero. This article aims to analyze the subversive irony at work and the issues underlying the author’s latest publications.