4 avril 2017
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Silvia U. Baage, « Discours de l’exiguïté comme littératures-mondes ? », Carnets, ID : 10.4000/carnets.2092
Nous examinerons un de ces discours de l'exiguïté qu'évoque François Paré, la littérature insulaire. Nous proposerons d'analyser la notion du fragment insulaire afin de comprendre si des affinités existent entre les modèles de transculturalité d'une écriture sans frontières dans le sens où les auteurs d'origines insulaires, les partisans d'une littérature-monde en français et les critiques littéraires entendent ce terme. Pour ce faire, nous nous pencherons sur les discours anthologiques, plus précisément, le recueil de nouvelles « Miniatures : Nouvelles du monde » (publié à Paris) et le recueil de nouvelles trans-océaniques, Partir sans passeport (Idem, 2011). Notre analyse se focalisera d'abord sur la fonction épistémologique du fragment pour ensuite passer à la double-minorisation de l'espace (l'île) et du genre (la nouvelle). Nous montrerons dans la dernière partie que dans les nouvelles en question, l'écriture du fragment tiendra compte de l'expérience de l'exil et de la migrance qui prend de diverses formes. L'écrivain des marges serait-il condamné à s'exprimer dans un genre « mineur » afin de se faire entendre ?