25 août 2013
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Ricardo Tejada, « L’essai : fenêtre privilégiée de l’exil républicain espagnol », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.5723
Alors que l’image que l’on a communément de l’intellectuel espagnol exilé est celle du poète (Antonio Machado, Luis Cernuda…) on constate que, paradoxalement, les essayistes exilés de la guerre d’Espagne sont nombreux et très productifs. Par delà la multiplicité de ses styles et la variété de ses thématiques, l’essai espagnol de l’exil se construit sur un terreau commun, celui de la guerre civile, qu’il partage même avec les essayistes de l’intérieur. Néanmoins, les conditions spécifiques de l’exil, qui interdisent à l’exilé d’agir directement sur le monde qu’il a dû quitter, la solitude à laquelle il est soumis, le mettent en contact avec deux des questions philosophiques majeures : le temps et le réel, et le conduisent à privilégier parfois l’essai comme le mode d’expression le plus adéquat pour « regarder le monde ».