13 juin 2014
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Fabienne Tiran, « Trinitaires et Mercédaires à Marseille et le rachat des captifs de Barbarie », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.7219
La guerre de course, et la captivité qui en résulte, font partie de l’histoire des chrétiens en Barbarie à l’époque moderne. Marseille, grand port de Méditerranée du royaume de France a donc elle aussi eu à faire face à l’enlèvement de ses hommes sur les mers. Les mésaventures des héros de Molière, illustrées par la célèbre phrase « Que diable allait-il faire dans cette galère ? », sont donc empruntées à une réalité bien connue de la cité phocéenne. Face à cette situation, les possibilités de retour des captifs chez eux étaient si nombreuses qu’elles ont pu s’avérer compliquées. Or, le retour à la liberté des Marseillais détenus en Barbarie a majoritairement été le fait des rachats effectués par deux ordres religieux : l’ordre de la Très Sainte Trinité pour la Rédemption des Captifs et celui de la Merci. Unique ville en France, à l’exception de la capitale du royaume, à compter ces deux ordres en son sein à l’époque moderne, les rachats de captifs par les religieux rédempteurs méritent donc que l’on s’y attarde. Cette situation originale peut en effet laisser supposer un processus et une organisation de rachat bien spécifiques, à l’efficacité particulière. Il sera donc ici question d’analyser l’action des rédempteurs marseillais depuis sa genèse jusqu’à son aboutissement, et sa place à l’intérieur du royaume.