5 mars 2021
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Sylvie Arlaud, « La Dame aux Camélias par Frank Castorf : souvenir refoulé d’une révolution », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.12535
Dans sa relecture de La Dame aux Camélias (2012, théâtre de l’Odéon), Frank Castorf renvoie les images, peintes, affichées, photographiées, filmées, à leur matérialité et condition de production et de diffusion. La matérialité de l’art devient le lieu de cristallisation et de représentation de l’exploitation des corps et des idéologies. Histoire de la peinture, histoire du cinéma et histoire du théâtre s’exposent dans cette œuvre monstre et « prennent position » sur des corps, des écrans, des objets. À travers la scénographie, la performance, le montage intermédial, il s’agira de réfléchir à la machine sémiotique du théâtre de Castorf. L’intermédialité y est un miroir qui replace le spectateur français face à son histoire : de l’Origine du Monde à l’Olympia, Castorf renvoie la bourgeoisie à son obscénité, celle d’une révolution oubliée. L’art transplanté dans une autre matérialité est le dispositif imaginé par Castorf pour rendre visible la médialité qui le sous-tend.